Transport. J'ai effleuré le sujet lorsque j'ai décrit le réseau routier dans la rubrique (D) Détour. Mais comme tu n'as pas encore de voiture, tu risques de manipuler une carte Opus plus souvent qu'une pompe à essence, si tu veux t'aventurer hors de ton arrondissement. Ce serait donc logique de parler de transport en commun, mais comme tu restes très près du métro et que c'est ton contact le plus près avec le réseau de transport de l'ile, c'est tout indiqué de développer sur ce train souterrain, surtout que de parler d'autobus, ça ne me dit rien.
1-2-4-5. Ça m'a longtemps chicoté qu'il n'y avait pas de ligne 3. La ligne 3 était sur les plans initiaux. Si elle avait été complétée, elle relierait le nord et le sud de l'ile dans l'axe central entre les deux branches du U de la ligne orange. Cette ligne rouge aurait été construite au prix de négociations avec des villes comme Mont-Royal et Outremont (encore une ville séparée à l'époque), elle aurait été sur rail (et non sur pneumatique comme le reste du métro) et elle aurait été en plein-air sur une grande portion. Ces rails qui passent dans un tunnel sous le Mont-Royal sont aujourd'hui utilisées par le train de banlieue qui mène à Deux-Montagnes. Je ne pense pas que la ligne 3 se réalise de mon vivant, malgré que le transport en commun ait besoin d'un sérieux investissement dans notre métropole.
Comme tu as pu le voir à New York. le transport souterrain est loin d'être unique à Montréal et d'aucuns diront qu'un train souterrain en vaut bien un autre et qu'ils se ressemblent tous. On ne détrônera jamais Stockholm qui a fait de son métro une galerie d'art spectaculaire, mais Montréal a ses particularités et ses charmes même dans les entrailles de son métro en manque d'entretien. Sur ses pneumatiques, le métro de Montréal est plus silencieux et confortable que plusieurs autres systèmes sur rail comme NewYork, Londres ou Toronto. Il faut dire qu'il est relativement récent avec son inauguration en 1966. Il faut croire que cette époque était faste pour l'art urbain, car la conception de chaque station est unique, chacune ayant été confiée à un architecte différent. C'est sûr que dans l'état de relatif délabrement des infrastructures locales, c'est plus difficile à apprécier et plusieurs stations auraient besoin d'un bon rafraîchissement, mais l'effort de design est encore bien visible. Il faut avoir pris le métro à Toronto avec ses stations qui sont presque tous décorées en tuiles de salles de bain style 1945 pour apprécier pleinement le design unique des stations de Montréal. En particulier, les stations Place-des-Arts, Papineau et Champ-de-Mars contiennent des oeuvres audacieuses, la station Lionel-Groulx donne un peu le vertige avec ses étages ouverts et son arbre de vie et enfin la station Namur est reconnue par les spécialistes comme une des plus belles dans le monde.
En plus de la facture visuelle, Montréal accueille les musiciens entre les murs du métro. Les emplacements sont identifiés par des pictogrammes de lyres. Ce sont les artistes qui s'auto-organisent pour l'horaire d'utilisation. Ce ne sont pas toujours des virtuoses, mais ça égaye ces longs couloirs de béton avec une texture sonore. Les rames ne sont pas en reste pour l'ambiance sonore. Il n'y a pas de musique proprement dite dans les wagons, mais une voix enregistrée ponctue les arrivées à chaque station, alors que plusieurs systèmes dans le monde utilisent plutôt une voix de synthèse. À Montréal, c'est la voix de Michèle Deslauriers. Tu ne la replaces probablement pas, mais elle a fait rire ton père et la plupart de tes oncles et tantes à Samedi de Rire, une émission qui passait avant la Soirée du Hockey quand on était ado. Tu connais probablement mieux sa fille, Caroline Dhavernas qui joue dans des séries américaines (mais pas beaucoup dans le métro).
Station Namur |
Station Champ-de-Mars |
Station Papineau |
En plus de la facture visuelle, Montréal accueille les musiciens entre les murs du métro. Les emplacements sont identifiés par des pictogrammes de lyres. Ce sont les artistes qui s'auto-organisent pour l'horaire d'utilisation. Ce ne sont pas toujours des virtuoses, mais ça égaye ces longs couloirs de béton avec une texture sonore. Les rames ne sont pas en reste pour l'ambiance sonore. Il n'y a pas de musique proprement dite dans les wagons, mais une voix enregistrée ponctue les arrivées à chaque station, alors que plusieurs systèmes dans le monde utilisent plutôt une voix de synthèse. À Montréal, c'est la voix de Michèle Deslauriers. Tu ne la replaces probablement pas, mais elle a fait rire ton père et la plupart de tes oncles et tantes à Samedi de Rire, une émission qui passait avant la Soirée du Hockey quand on était ado. Tu connais probablement mieux sa fille, Caroline Dhavernas qui joue dans des séries américaines (mais pas beaucoup dans le métro).
Si tu montes assez souvent dans ce train bleu, le son particulier et unique de son moteur restera gravé en toi pour toujours. Le crescendo de trois notes du décollage audible autant à l'intérieur du wagon que sur le quai est inoubliable. Ce dou-dou-dou avait été escamoté après une mise à jour sur certains trains et les plaintes du public ont eu raison de la STM qui a dû faire en sorte de le reproduire de façon synthétique pour rassurer les usagers. Reste à voir si les nouvelles voitures prévues pour 2016 perpétueront cette courte mélodie électromécanique.
Le réseau du métro se complète au centre-ville par la ville souterraine qu'on appelle RESO. Pour les habitués, c'est pris pour acquis, mais pour certains touristes c'est une attraction au point qu'on le mentionne sur les cartes touristiques. Ce fascinant réseau pas vraiment planifié s'est construit petit à petit en reliant les étages souterrains des établissements du centre-ville et plusieurs tunnels utilisés pour véhiculer les usagers du métro. Présentement, ce réseau totalise plus de 30 km. Il t'est donc possible, sans utiliser le métro, de partir de la Place des Arts et de pénétrer dans le Palais des Congrès sans jamais mettre le nez dehors. Le même exercice est possible du Musée McCord au Centre Bell. Bon, ça demande un peu de temps pour maîtriser les multiples passages et racoins de ce réseau, mais j'imagine qu'à -25C, ça vaut probablement le coût.
Garçon du Québec profond, le métro m'a toujours attiré. Jeune marmot, j'ai creusé pas mal de trous avec mes camions-jouets Tonka. L'hiver, j'adorais qu'on puisse faire un tunnel dans nos forts de neige. Quand je suis arrivé en ville, ça m'a toujours fasciné de pouvoir parcourir de longues distances sous la terre dans un ascenseur horizontal, comme dans Cosmos 1999 (une autre affaire qu'on regardait avant la Soirée du Hockey). Cet intérêt pour ce réseau de tunnels doit avoir une parenté avec ma fascination pour les routes et les cartes routières. J'ai donc rapidement complété mon orientation dans Montréal avec la carte du métro. Évidemment, comme tu me connais bien, tu ne seras pas surpris que la nomenclature complète des stations est inscrite à jamais dans le bon ordre dans mon coco et que je peux te dessiner par coeur une carte exhaustive du métro. Ça réside à côté d'un paquet d'autres informations agréablement inutiles.
Garçon du Québec profond, le métro m'a toujours attiré. Jeune marmot, j'ai creusé pas mal de trous avec mes camions-jouets Tonka. L'hiver, j'adorais qu'on puisse faire un tunnel dans nos forts de neige. Quand je suis arrivé en ville, ça m'a toujours fasciné de pouvoir parcourir de longues distances sous la terre dans un ascenseur horizontal, comme dans Cosmos 1999 (une autre affaire qu'on regardait avant la Soirée du Hockey). Cet intérêt pour ce réseau de tunnels doit avoir une parenté avec ma fascination pour les routes et les cartes routières. J'ai donc rapidement complété mon orientation dans Montréal avec la carte du métro. Évidemment, comme tu me connais bien, tu ne seras pas surpris que la nomenclature complète des stations est inscrite à jamais dans le bon ordre dans mon coco et que je peux te dessiner par coeur une carte exhaustive du métro. Ça réside à côté d'un paquet d'autres informations agréablement inutiles.
En étudiant juste un peu cette carte du métro, tu réaliseras vite (sans même utiliser le coefficient de frottement si utile à ta physique mécanique et ta vitesse d'entrée en zone adverse) qu'il relie toutes les universités montréalaises et que chacune à sa station, même l'Université de Sherbrooke (!). Mais on va arrêter ici, parce que comme tu l'avais deviné, le U à venir servira de prétexte pour discuter des établissements de haut-savoir.
Tout d'abord, Michèle Deslauriers elle articule vraiment mal STM, ça m'a pris au moins 20 fois avant de comprendre (en admettant que j'ai pris le métro 20x). Sinon elle est hot quand même!
RépondreEffacerJe trouve ça un peu dommage que certaines stations de métro aient autant d'effort pour du monde aussi bete.. Personne doit regarder ça ou presque! Et la musique c'est trop hot comme idée!
Ce qui est hot aussi c'est les noms des stations! Comme Peel (who fast(haha je me trouve ben drôle mais le métro c'est long même si Montréal est silencieux et tout))
C'est difficile d'avoir l'air sympathique derrière une vitre blindée. Jamais clair s'ils nous entendent, s'il y a un micro de notre côté... Des fois je leur crie à travers la vitre sans savoir si c'est nécessaire... Peel who Fast. Yisshh... c'est bas de gamme... :-)
RépondreEffacer